Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le pays de Souram
  • : Lectures ? Autant de moyens d'évasion! "Quand on a une info, on la sort" (adage journalistique) Cacher ce qu'on sait, c'est se révéler triste. Timeo hominem unius libri (Thomas d'Aquin) l'individu d'un seul livre m'effare. Seul devoir, chercher son bonheur (Kazantzakis)
  • Contact

Profil

  • souram
  • Lecture (fiction, non-fiction) voyages (y compris mini-voyages du week-end en Suisse) histoire, litt. récente ou non, mots rares & précieux, origines des mots/expressions/noms de lieux
  • Lecture (fiction, non-fiction) voyages (y compris mini-voyages du week-end en Suisse) histoire, litt. récente ou non, mots rares & précieux, origines des mots/expressions/noms de lieux

Recherche

18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 20:19

Les Nouvelles éditions Wombat, baptisées d’après un marsupial australien, ont créé une nouvelle collection, Iwazaru, qui proposera deux titres par an d’écrivains japonais à contre-courant, décalés, comiques ou érotiques. Iwazaru, c’est le petit singe muet. L’un des trois petits singes du bouddhisme. L’un n’entend pas, l’autre ne voit pas, le troisième ne parle pas: ces singes-là, on les a beaucoup vus, surtout dans l'affichage politique.
La nouvelle collection Iwazaru vient de faire paraître Les Remèdes du docteur Irabu (prononciation, Irabou) de Hideo Okuda. Il s’agit là d’un livre drôle, loufoque, composé de cinq fictions toutes en relation avec la psychiatrie et la psychanalyse. Cinq patients, femmes, hommes, tous très différents les uns des autres, ressortissants a priori ordinaires de l’Empire du Soleil Levant, se voient orientés vers le cabinet du psy grassouillet bizarre Irabu. Flanqué et assisté d’une infirmière aimant volontiers s’exhiber – ne porte-t-elle pas sa blouse d’uniforme largement déboutonnée, laissant entrevoir ses cuisses, voire un soutien-gorge transparent révélant plutôt que couvrant ses seins ? – Irabu, praticien ahurissant affligé d’un complexe d’Œdipe persistant, impose d’emblée aux patients déboulant dans son antre une piqûre. C’est un amateur de piqûres. Il adore voir quelqu’un se faire piquer. Pour lui, ce spectacle a quelque chose de jouissif.
Face à des situations pas ordinaires, les patients apparemment normaux réagissent de façon contrastée. Un jour, un homme inquiet, obsédé par la peur des incendies, se traîne jusque chez Irabu. Atteint d’un TOC, trouble obsessionnel compulsif, de première envergure, l’homme mal dans sa peau retourne à diverses reprises chez lui afin de s’assurer qu’aucun incendie n’a pris. Il a toujours peur lorsqu’il écrase des mégots de cigarettes. Et si des braises mal éteintes prenaient feu ? Il va jusqu’à tenter de négocier avec un magasin en face de son immeuble, demandant au personnel de lui téléphoner si l’immeuble prenait feu tout à coup. Bizarrement, Irabu alarme encore plus le malade, lui rappelant qu’il n’a pas songé à vérifier le gaz et l’électricité. La vie de ce patient va dès lors connaître des bouleversements étranges.
Ailleurs, c’est une jeune femme, une candidate à la célébrité, qui est persuadée qu’un homme la suit où qu’elle aille. Elle en vient à se rendre moins séduisante, pour décourager l’éventuel soupirant, paraître moins charmante à ses yeux. Mais cet homme à l’affût n’existe sans doute que dans l’imagination morbide et débridée de la jeune femme…
Les moments drôles ou tragi-comiques ne manquent pas dans ce recueil somme toute délirant, où on ne s’ennuie jamais.
Ah oui encore une autre figure emblématique. Un ado qui envoie 200 SMS par jour par peur de la solitude.

Partager cet article
Repost0

commentaires